Un fonctionnement perfectible
Un fonctionnement perfectible
L'économie générale du régime
Les aménagements possibles du régime
Exemple chiffré
Exemple tiré de J.-F. Pillebout, <em>Participation aux acquêts – Clauses particulières de liquidation : JCl. Liquidations-Partages</em>, Fasc. 30, § 30.
L'époux exerçant une profession indépendante possède 1 000 de biens professionnels et des acquêts nets non professionnels de 400.
Le conjoint de son côté possède 600 d'acquêts. En application de la clause d'exclusion des biens professionnels, le conjoint est redevable d'une créance égale à : 600 – 400 / 2 = 100.
Après règlement de la créance, l'époux possédant des biens professionnels détient : 1 400 + 100 = 1 500.
Le conjoint ne conserve que : 600 – 100 = 500.
Ce résultat doit être comparé à celui qu'aurait donné l'application des règles normales de liquidation ayant pour effet de répartir égalitairement entre les époux l'enrichissement réalisé par l'un comme par l'autre. La créance de participation aurait été de : 1 – 600 / 2 = 400.
L'époux exerçant une profession aurait eu : 1 400 – 400 = 1 000.
Le conjoint aurait reçu : 600 + 400 = 1 000.
L'effet de la clause d'exclusion est donc inéquitable dans un tel cas et ne répond pas à la préoccupation des époux qui est seulement d'éviter que l'époux ayant des biens professionnels soit tenu de les vendre pour acquitter le montant de la créance de participation.
Exemple chiffré
V. S. Ackermann et P. Lalanne, <em>Clause d'exclusion des biens professionnels et loi « Justice patrimoniale au sein de la famille » : On fait quoi maintenant ?</em>, sept. 2024, n<sup>o</sup> 290.
L'époux exerçant une profession indépendante possède 280 de biens professionnels et des acquêts nets non professionnels de 20.
Le conjoint de son côté possède 200 d'acquêts.
1) Sans prévision particulière, c'est l'époux qui s'est le plus enrichi, ses acquêts nets étant supérieurs de 300 – 200 = 100. Il doit une créance de participation à madame de 100 / 2 = 50.
2) Avec une clause d'exclusion des biens professionnels, c'est le conjoint qui paraît s'être le plus enrichi, ses acquêts nets étant supérieurs de 200 – 20 = 180. Il doit une créance de participation à l'époux de 180 / 2 = 90.
3) Avec une clause de plafonnement à la moitié des acquêts nets non professionnels, l'époux s'est le plus enrichi, ses acquêts nets étant supérieurs de 300 – 200 = 100. Mais le montant de sa créance de participation est plafonné. Au lieu d'être de 100 / 2 = 50, la créance est plafonnée à 20 / 2 = 10. Au moins, on ne renverse pas la tendance, c'est bien l'époux qui reste le débiteur.