Fédérer l’initiative privée

Fédérer l’initiative privée

Le rôle des personnes publiques qui se voient attribuer des compétences dans le cadre de l’organisation nationale de la politique du logement consiste aussi à impulser des opérations de développement immobilier, portées en tout ou partie par des opérateurs privés, et à influer sur la spatialisation, les prix et la qualité de l’offre de logements. Le renforcement du dialogue entre la sphère publique et la sphère privée passe notamment par la méthode de réalisation des projets privés et par l’incitation à faire mieux que le cadre réglementaire minimal qui est imposé à tout projet dans le cadre des documents d’urbanisme. En effet, il n’est pas possible d…
Le rôle des personnes publiques qui se voient attribuer des compétences dans le cadre de l’organisation nationale de la politique du logement consiste aussi à impulser des opérations de développement immobilier, portées en tout ou partie par des opérateurs privés, et à influer sur la spatialisation, les prix et la qualité de l’offre de logements. Le renforcement du dialogue entre la sphère publique et la sphère privée passe notamment par la méthode de réalisation des projets privés et par l’incitation à faire mieux que le cadre réglementaire minimal qui est imposé à tout projet dans le cadre des documents d’urbanisme. En effet, il n’est pas possible d’imaginer que la réponse aux défis du logement ne repose que sur l’initiative publique. Les opérateurs privés, comme on l’a déjà vu, jouent un rôle essentiel dans la production du logement et l’atteinte des objectifs de mixité sociale. Ils peuvent également contribuer à l’intérêt général dont les personnes publiques n’ont pas le monopole. Cela repose nécessairement sur le renforcement de la confiance, entre les sphères publiques et privées d’une part, et dans la norme et son application d’autre part. À ce titre, et au-delà de l’intégration du « faire mieux » dans le document d’urbanisme lui-même, deux outils sont particulièrement mis en œuvre sur l’ensemble du territoire. Il s’agit en premier lieu des « chartes » locales (Chapitre I) et, en second lieu, des appels à projets urbains innovants (APUI) (Chapitre II). Ces outils peuvent avoir un impact sur la politique du logement : en sortant d’une logique de l’offre, qui trouvera nécessairement acquéreur compte tenu du besoin fort de logement, il s’agit de partir de la demande, de déterminer les priorités en termes d’usages, de qualité… Et à cet égard se développent de nouvelles méthodes de concertation avec le public pour remettre l’habitant au cœur des projets de logement.
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Des chartes pour nouer de nouvelles formes de partenariats locaux reposant sur la confiance entre les autorités locales et les opérateurs privés
Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses communes de la région parisienne et des métropoles françaises proposent à la signature des acteurs de l’immobilier (promoteurs, constructeurs, aménageurs, architectes...) des « chartes promoteurs », que l’on désignera plus simplement sous l’appellation de « chartes », destinées à favoriser la prise en compte d’objectifs plus ou moins ciblés en matière de construction et d’urbanisme, et particulièrement centrées sur la production de logements et dont la dénomination, qui varie beaucoup selon les communes, a vocation à les illustrer.
Unir les acteurs dans le cadre d’appels à projets urbains innovants
Cet important développement de l’APUI suscite un très fort attrait des acteurs de l’immobilier, tant français qu’internationaux, qui candidatent en masse pour se disputer ces nouvelles zones de projet, poussés par un contexte de rareté foncière. On a notamment comptabilisé 372 candidats pour la première édition de « Réinventer Paris » et 200 pour la deuxième, tandis que les deux premiers IMGP ont recueilli respectivement 420 et 224 manifestations d’intérêts.