Problématiques actuelles du droit des hypothèques autour de la famille
Problématiques actuelles du droit des hypothèques autour de la famille
Les hypothèques légales spéciales et la famille
La famille et l'hypothèque légale du prêteur de deniers
Problématiques relatives à l'assiette de la sûreté
L'indivisibilité à géométrie variable de l'hypothèque légale du prêteur de deniers
M. et M<sup>me</sup> Foy, mariés sans contrat, sont en instance de divorce.
M. Foy décide d'acquérir avec sa nouvelle compagne, M<sup>me</sup> Monceau, un appartement à Bordeaux. Cette acquisition, qui se fera à concurrence de la moitié indivise chacun, sera financée de la manière suivante :
• M<sup>me</sup> Monceau dispose de fonds personnels pour acquérir sa moitié indivise ;
• M. Foy doit emprunter les fonds nécessaires auprès de la Société Générale.
La Société Générale demande l'attribution d'une hypothèque légale sur l'appartement de Bordeaux.
La situation juridique du bien sera la suivante :
• l'appartement de Bordeaux sera en indivision entre M. Foy et M<sup>me</sup> Monceau ;
• la quote-part indivise de M. Foy fera partie de la communauté légale qui existe entre lui-même et M<sup>me</sup> Foy.
Quel régime juridique s'appliquera à l'hypothèque légale du prêteur de deniers ?
En application de la théorie de l'indivisibilité de l'hypothèque légale du prêteur de deniers en cas d'indivision (Cass. 1<sup>re</sup> civ., 9 janv. 2019), l'hypothèque légale du prêteur de deniers, en garantie du prêt consenti à M. Foy, grèvera le bien indivis en son entier (et non la quote-part indivise de M. Foy). Le consentement de M<sup>me</sup> Monceau (coïndivisaire étranger à la dette) n'a pas à être recueilli car les conditions d'attribution de l'hypothèque légale dépendent de la loi et non du consentement des parties.
Mais, en application de l'article 1415 du Code civil, tel qu'interprété par la Cour de cassation (Cass. 1<sup>re</sup> civ., 5 mai 2021), le consentement de M<sup>me</sup> Foy est requis afin de permettre la saisie de la quote-part indivise dépendant de la communauté. D'un côté, le consentement de M<sup>me</sup> Monceau (coïndivisaire) n'est pas requis, tandis que celui de M<sup>me</sup> Foy (épouse en instance de divorce) est requis pour permettre la possibilité de saisir le bien.
Problématiques relatives aux opérations éligibles
La famille et l'hypothèque légale du copartageant
L'hypothèque conventionnelle et la famille
Hypothèque conventionnelle et indivision
- l'indivisaire non emprunteur affecte hypothécairement sa quote-part indivise en garantie de la dette de l'indivisaire emprunteur (schéma de l'affectation en sûreté de la dette d'autrui) ;
- l'indivisaire non emprunteur se porte caution de la dette de l'indivisaire emprunteur et affecte hypothécairement sa quote-part indivise en garantie de la dette de l'indivisaire emprunteur (schéma du cautionnement personnel doublé d'une affectation en sûreté de la dette d'autrui) ;
- l'indivisaire non emprunteur se porte caution de la dette de l'indivisaire emprunteur et affecte hypothécairement sa quote-part indivise en garantie de son engagement de cautionnement (schéma du cautionnement personnel doublé d'une hypothèque en garantie de l'engagement de cautionnement).
Quelle taxation en cas d'inscriptions multiples ?