La fiscalité applicable au propriétaire du bien
La fiscalité applicable au propriétaire du bien
Exemple récapitulatif : comparaison entre bail et commodat sur le plan fiscal
Jean est propriétaire d'un appartement à Nantes qu'il loue 400 € par mois à un locataire.
Le loyer brut annuel de 4 800 € est déclaré au titre des revenus fonciers dans le régime dit du micro-foncier (abattement de 30 %).
Le revenu foncier imposable est donc de 3 360 €.
Ce revenu est soumis à la tranche d'imposition de 30 % et aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
Soit une imposition annuelle de 1 586 €.
Soit un gain annuel pour Jean d'un montant de 3 214 € (4 800 € de loyers – l'imposition de 1 586 €).
Si Jean cesse de louer son appartement et décide d'y loger son fils Stéphane (étudiant sans ressources), il ne recevra plus de loyer.
Il perdra donc son gain annuel de 3 214 €.
Il pourra cependant déduire de son revenu global une somme maximale de 6 674 € au titre d'une pension alimentaire versée en nature à Stéphane.
Son économie fiscale annuelle sera alors de 2 002 € (6 674 × 30 %).
Cette économie fiscale réduira le manque à gagner de Jean à 1 212 € (3 214 € – 2 002 €).
Stéphane devra déclarer cette pension alimentaire au titre de ses revenus, mais compte tenu par ailleurs de l'absence de ressources de ce dernier, il ne sera probablement pas imposable.
Cet exemple montre que le manque à gagner induit par le commodat n'est pas nécessairement défavorable pour le propriétaire : la déduction d'une pension alimentaire permettra dans certains cas de <strong>compenser la perte de revenus</strong>.