– Le droit des successions au secours du droit des sociétés. – Lorsqu'elle ne peut venir du droit des sociétés, la solution aux difficultés posées par la période transitoire peut être recherchée dans le droit des successions. De fait, dans certains cas, les dysfonctionnements de la société ne sont que la répercussion d'un problème plus général affectant la transmission du patrimoine de l'associé décédé ; si la dévolution des parts dont ce dernier était titulaire est en suspens, c'est parce que le règlement de sa succession est lui-même à l'arrêt.
Cette situation peut n'être que temporaire ; il s'agit alors d'éviter que le patrimoine social se dégrade, en attendant que la dévolution des parts puisse aboutir. Mais elle peut aussi être définitive ; il faut alors s'interroger sur le devenir des parts dont le ou les titulaires ne peuvent être identifiés. Ces deux préoccupations ne sont pas ignorées du droit des successions. Dans la première hypothèse, celui-ci peut venir au secours du droit des sociétés à travers la théorie des actes conservatoires (A) ; dans la seconde hypothèse, c'est le régime des successions vacantes ou en déshérence (B) qui est susceptible de prendre le relais.