Les conditions de la mutation du régime matrimonial
Les conditions de la mutation du régime matrimonial
Les conditions de droit
Les conditions d'opportunité
La protection du conjoint survivant
La protection du patrimoine professionnel
Le rééquilibrage des patrimoines
Rééquilibrage des patrimoines entre époux communautaires
Avant le mariage, un des époux acquiert un immeuble locatif financé au moyen d'un prêt. Quelques mois après, il se marie sans contrat de mariage préalable. À compter de l'union, le remboursement des échéances du prêt personnel est pris en charge par la communauté, à charge de récompenses. Parallèlement, la communauté va encaisser les loyers de cet immeuble, sans récompenses, les fruits des biens propres tombant en communauté. Ensuite, le conjoint reçoit une donation de ses parents qu'il va utiliser pour partie pour réaliser des travaux sur le bien propre de son époux et pour partie pour les besoins de la vie quotidienne, générant ainsi une créance entre époux et une récompense à son profit. Ces époux rencontrent leur notaire pour lui exposer leur vision communautaire, estimant que l'immeuble locatif doit tomber en communauté, cette dernière ayant financé la quasi-totalité du prêt et perçu les loyers et souhaitant se protéger en cas de décès. Dans cette situation, il pourra être conseillé d'apporter l'immeuble à la communauté ainsi que les différentes créances et récompenses. Il semble paradoxal ici d'insérer une clause alsacienne de reprise en cas de divorce, car cette clause viendrait anéantir le souhait communautaire des époux. Il y aura lieu d'expliquer les enjeux et, en cas d'absence de clause alsacienne dans le changement, le notaire devra se prémunir de la preuve de son conseil auprès des clients.
Précautions rédactionnelles
- préparer une éventuelle opposition et faciliter l'homologation du changement de régime matrimonial ;
- justifier les raisons de la volonté des époux à ce moment précis de leur union pour éviter une contestation ultérieure des époux en cas de regret ou de changement de situation, notamment lorsque l'un des époux engage une procédure de divorce quelques mois à peine après un passage en séparation de biens… ;
- faciliter la compréhension par les enfants lors de la succession du premier, notamment lorsque le survivant n'est plus capable et donc ne peut plus exprimer les raisons de ce choix passé.