Énoncé des difficultés
Énoncé des difficultés
Les difficultés relatives à la jouissance
Saisine et indemnité d'occupation
Une proposition pour l'héritier et l'indemnité d'occupation
Un conseil de rédaction en présence d'un legs particulier
Saisine et revenus fonciers
Legs réductible et restitution des fruits
Un défunt a laissé trois enfants et une compagne. Il lègue à sa compagne la pleine propriété d'un studio locatif à La Grande Motte. On suppose le legs entièrement réductible, avec une quotité disponible totalement absorbée par des donations antérieures hors part.
La compagne choisit de conserver le bien et de verser une indemnité de réduction aux trois enfants correspondant à la valeur du bien. Elle n'a pas à restituer les revenus du studio perçus (ni à être remboursée des charges) à compter de sa demande en délivrance.
En revanche, si la compagne n'a pas les liquidités pour désintéresser les trois enfants et opte pour une réduction en nature, le studio, les charges et les revenus depuis le décès sont acquis aux trois enfants.
Saisine et droit aux dividendes
Les difficultés relatives au règlement successoral
La pratique notariale cache une autre réalité juridique
Saisine et recomposition en famille désunie
Soit une famille, dans laquelle le défunt laisse un concubin pacsé légataire de l'usufruit du logement et des enfants nés de plusieurs unions différentes. L'entente après le décès n'est pas bonne. Les enfants sont saisis, tandis que le partenaire ne l'est pas. Le legs est un legs particulier dont la délivrance est nécessaire. Une indemnité d'occupation est en principe due. Comment agir si les enfants de la première union ne sont pas d'accord pour accorder la délivrance ?
Tout d'abord, en amont, il convient de conseiller au testateur de prévoir que le legs profitera au partenaire dès le décès.
Il faut ensuite suggérer au partenaire de formuler de manière écrite une demande en délivrance dès le premier contact. La date de cette demande sera mentionnée dans l'acte de notoriété à la requête des ayants droit, ce qui lui donnera date certaine. La tension familiale ne saurait être un argument, ni pour le notaire ni pour les récalcitrants de retarder la signature de l'acte de notoriété.
Enfin, il convient de faire signer la délivrance de legs par les enfants qui y consentent et conseiller au partenaire de faire une demande de délivrance de legs judiciaire.
Peut-on éviter la délivrance de legs grâce au droit des sociétés ?
Les difficultés relatives à la fiscalité
Une déclaration pour des actifs non imposables
Stéphane, domicilié en Belgique, décède laissant un fils Casimir non résident français. Sa succession se compose d'actifs tous situés en Belgique à l'exception d'une épargne déposée dans une banque à Montpellier où il aimait passer l'été.
La succession n'est pas imposable en France conformément à la convention fiscale franco-belge du 20 janvier 1959<sup class="note" data-contentnote="
<em>JO</em> 15-16 juill. 1959.">425</sup>, prescrivant en son article 8 que les comptes bancaires sont taxés au lieu du domicile du défunt. Casimir ne comprend pas pourquoi la banque refuse le déblocage des fonds en exigeant le dépôt d'une déclaration de succession.
Saisi de cette question, son notaire à Montpellier lui explique que l'article 807 du Code général des impôts prescrit la présentation d'un certificat de non-acquittement indépendamment de l'imposition des actifs.
Une déclaration de succession est donc établie mentionnant tous les actifs situés en France, précisant en vertu de ladite convention qu'ils sont taxables à l'étranger. La recette des non-résidents établira le certificat de non-exigibilité <em>ad hoc</em>, lequel sera ensuite transmis à la banque. Le déblocage des fonds risque d'être retardé de plusieurs mois.