– Neutralité du droit des sociétés. – Lorsque les statuts ne comportent aucune précision sur les conséquences du décès d'un associé, ou se bornent à reproduire le principe légal suivant lequel « la société n'est pas dissoute par le décès d'un associé, mais continue avec ses héritiers ou légataires », la transmission des parts sociales à cause de mort suit tout simplement les règles de la dévolution successorale. D'où, trois principales conséquences pour les héritiers ou ayants droit de l'associé décédé :
- ils deviennent automatiquement associés, sous réserve de l'acceptation de la succession ;
- dès lors qu'ils ont accepté la succession, ils ne peuvent refuser de devenir associés ;
- leurs droits sur les parts sociales sont déterminés conformément aux règles de la dévolution successorale.
On le voit : le droit des sociétés obéit ici à un principe de neutralité, en ce sens que la transmission des parts ne va présenter, en tant que telle, aucune spécificité par rapport à celle des autres actifs successoraux. Ce constat conduit à s'interroger sur l'intérêt de ce régime de transmission des parts sociales par décès, au regard de l'objectif visant à pérenniser la détention en commun du patrimoine familial.