– Situations rencontrées dans la pratique. – Les situations donnant prise à un viager familial sont similaires à celles qui ont été décrites précédemment. Il s'agit, par exemple, pour un fils d'acheter à son père un bien en viager moyennant la charge d'une rente dont les arrérages seront payables jusqu'à son décès. Imaginons que le père décède quelques années plus tard, laissant plusieurs héritiers. Ceux-ci risquent de dresser un constat amer : un immeuble a été extrait du patrimoine de leur auteur au profit de l'un d'entre eux, contre le versement d'un bouquet et d'une rente dont les montants cumulés pourront être inférieurs à la valeur réelle de l'immeuble. Ces sommes ne se retrouvent d'ailleurs pas toujours dans l'actif successoral, le défunt ayant pu les dépenser pour financer ses besoins.
La deuxième configuration, pour laquelle les notaires sont régulièrement sollicités, est celle d'une personne n'ayant pas d'héritier direct et souhaitant vendre un bien à l'un de ses proches moyennant une rente viagère. La situation qui vient immédiatement à l'esprit, tant elle est fréquente en pratique, est celle d'un oncle souhaitant vendre sa résidence principale à son neveu. Les préoccupations fiscales ne sont jamais très éloignées et sont le plus souvent directement abordées par le client : face à des impôts de succession dont la charge future est jugée insoutenable, les clients viennent soumettre à leur notaire la solution du viager familial à laquelle ils ont spontanément pensé.