De la création au développement : la naissance de l'entreprise

L'ingénierie notariale au service du projet de l'entreprise

De la création au développement : la naissance de l'entreprise

Rapport du 118e Congrès des notaires de France - Dernière date de mise à jour le 31 janvier 2022
Créer « son affaire », c'est avant tout vouloir concrétiser un projet. Ce projet est synonyme d'initiatives individuelles ou collectives. Les sociétés modernes se doivent d'encourager leurs contemporains à les rechercher par eux-mêmes, et à faciliter autant que possible leur réalisation et leur développement. L'État ne peut en effet les suppléer, avec moins de 5 % de son budget dédié aux dépenses d'investissement003, mais aussi car la puissance publique n'a pas vocation première à intervenir dans le secteur économique004, à défaut de capacité suffisante en termes de créativité ou d'analyse microéconomique des besoins mouvants des marchés. La responsabilité des États est alors d'offrir, à tout le moins, les moyens législatifs adaptés pour permettre aux citoyens de réaliser leurs projets, au niveau du mode d'exploitation (Titre I), lequel aura un impact direct sur la personne et le patrimoine du créateur d'entreprise (Titre II), qui nous conduira à proposer la création d'une nouvelle forme sociale (Titre III).
Le choix cornélien du mode d'exploitation
Aussitôt prise la décision d'entreprendre, le porteur de projet voudra nécessairement trouver une modalité d'exercice de son activité qui soit compatible avec l'ensemble de ses aspirations et de ses contraintes extrinsèques et intrinsèques. Cette recherche pourra utilement être appuyée des conseils d'un juriste qui dispose d'une vision globale, entrepreneuriale, familiale, patrimoniale, donc notariale. Avant d'esquisser un état des lieux de ces modalités (Sous-titre II), il paraît impératif d'en exposer les enjeux globaux (Sous-titre I).
Les impacts sur la personne et sur le patrimoine du chef d'entreprise
Les conséquences de cette conception sont lourdes pour l'entrepreneur individuel : les dettes nées de l'exploitation de son activité professionnelle sont garanties par l'ensemble de ses actifs, qu'ils soient professionnels ou privés. Le risque de l'entrepreneur individuel est donc sans limites.
L'impérieuse nécessité de résoudre (vite) la quadrature du cercle, par une société libre
Il est possible de s'interroger sur la pertinence d'une nouvelle forme sociale, alors que notre législation en est d'ores et déjà largement dotée. Pourquoi en effet ne pas nous contenter d'améliorer les formes existantes ?