Le notaire, témoin
      
    
  Le notaire, témoin
Rapport du 120e Congrès des notaires 2024 - Dernière date de mise à jour le 31 janvier 2024
– Plan. –Si, comme citoyen, le notaire se fait l'observateur des problèmes écologiques de son
            époque, il peut en constater plusieurs, outre le réchauffement climatique déjà mentionné. Dans cette partie,
            seront ainsi brièvement évoqués la fin de l'abondance sur la ressource énergétique, les sols naturels qui ne
            cessent d'être urbanisés, et la dégradation de la biodiversité. évidemment, sur ces sujets, le notaire n'a
            pas d'expertise particulière. Il faut toutefois les évoquer, en filigrane et en sous-titre de chacun des
            trois chapitres qui suivent, car ce sont ces questions –…
– Plan. –Si, comme citoyen, le notaire se fait l'observateur des problèmes écologiques de son
            époque, il peut en constater plusieurs, outre le réchauffement climatique déjà mentionné. Dans cette partie,
            seront ainsi brièvement évoqués la fin de l'abondance sur la ressource énergétique, les sols naturels qui ne
            cessent d'être urbanisés, et la dégradation de la biodiversité. évidemment, sur ces sujets, le notaire n'a
            pas d'expertise particulière. Il faut toutefois les évoquer, en filigrane et en sous-titre de chacun des
            trois chapitres qui suivent, car ce sont ces questions – notamment – qui rendent impérieuse une amélioration
            de l'état du droit.
          
      
      Sur le plan légistique, s'il s'agit d'apprécier la qualité des lois en la matière, il n'est pas possible
            de les évaluer seulement sur le plan formel de leur cohérence interne au sein d'un ordre juridique. Il faut
            aussi évoquer la question, matérielle, de savoir si celles-ci sont à la mesure des défis à venir. Sur le
            plan du discours, il est évident que l'apparence de la conscience écologique est partout : les notions de «
            développement durable », de « transition écologique », de « responsabilité sociétale des entreprises », de «
            vert », de « propre », etc., sont d'usage courant. Sur le plan de l'efficacité et de l'efficience,
            en revanche, il y a matière à être dubitatif. En tout cas, évoquer le droit de l'environnement sans parler
            d'environnement serait comme traiter de droit de la famille sans sociologie de la famille : il manquerait
            l'arrière-plan qui donne le sens à la règle.
          
      
      Cela étant, il ne s'agit point d'exposer les questions écologiques au détriment des aspects juridiques.
            Car, même si l'on en reste à un regard exclusivement notarial sur la question, un certain nombre de choses
            font difficulté. Et, de son point d'observation, le notaire peut constater trois facteurs essentiels :
          
      
      - le droit est peu lisible, spécialement tout ce pan de l'ordre juridique qui est à l'articulation du droit de l'urbanisme et du droit de l'environnement (Chapitre I) ;
 - les solutions du droit sont peu prévisibles (Chapitre II) ;
 - en matière immobilière, la vertu environnementale n'est pas récompensée (Chapitre III).
 
Un droit peu lisible
              – L'urbanisme « durable » requiert l'état-stratège. –
              S'il est facile pour l'urbanisme d'orienter, selon ses vues, l'aménagement d'un quartier sur une friche en
              reconversion, il n'en va pas de même lorsque la ville se conserve telle qu'elle est, et que celle-ci ne
              manifeste aucune intention de « se reconstruire sur elle-même », parce que les habitants qui la composent
              se satisfont de ne pas conduire de travaux nécessitant des autorisations d'urbanisme.
      
      Des solutions peu prévisibles
              – Introduction. –
              L'investisseur qui réalise un projet un peu significatif a besoin d'un minimum de visibilité. C'est une
              litote de dire qu'on ne lui facilite pas la tâche. Déjà, on l'a vu au chapitre précédent, le droit de
              l'urbanisme articulé au droit de l'environnement n'est pas ce que le législateur a produit de plus
              lisible.
      
      
      Pour aller plus loin
    
      
      
  
          Une vertu environnementale mal récompensée
              – Les risques économiques du changement climatique. –
              Conséquence logique de cette approche économique de la situation environnementale, les banques centrales
              et, au-delà, l'ensemble du système financier en viennent à redouter le « cygne vert »
              
      
      
      Pour aller plus loin